SECURITE DANS LE PELOTON

Salut à tous et toutes.

Nous avons été confrontés le week-end dernier à deux problématiques majeures en terme de sécurité dont une qui a eu des conséquences lourdes pour notre amie Delphine (à laquelle nous transmettons toute notre amitié et nos vœux de prompt rétablissement). En tant qu’association, il faut absolument que nous en tirions des enseignements et des mesures concrètes. Car ces configurations se représenteront.
Le bureau s’est réuni cette semaine et a planché, notamment sur ce sujet.
1 – Les sorties par temps de brouillard :
Deux accidents ont été évités de justesse samedi, dans deux groupes distincts. A chaque fois une voiture bloquée derrière le groupe fait le choix de doubler sans visibilité et se retrouve à piler sur la voie de gauche avec face à elle une autre voiture arrivant en sens inverse. Si fort heureusement aucune n’a fait le choix cette fois de se rabattre sur nos cyclistes, on serait d’un optimisme béat si l’on pariait sur le fait que cela sera toujours ainsi.
Pour y remédier :
– soit on évite de se retrouver sur la route par ce type de temps en annulant la sortie ou en la déplaçant sur l’après-midi. Le club se réserve la possibilité d’annuler ou de déplacer jusqu’au matin même (regardez vos mails).
Cela signifie concrètement que les cyclistes éventuels qui se regrouperaient malgré tout pour sortir ensemble, le feraient à titre purement individuel et non plus sous l’égide du BVS. Comme on sait que la présence d’un peu de brume au départ peut souvent se dissiper, on n’aura recours à cet expédient qu’en cas de brouillard avéré.
– soit/et on met tout en œuvre pour ne plus être un obstacle « bouchant » sur la route. Cela consiste par temps de brouillard à :
a- disposer obligatoirement de dispositifs actifs d’éclairage/signalisation sur les vélos (type Kryptonite à 20 balles ou autres => c’est léger, rechargeable et ça sauve la vie)
b- réduire la taille des groupes (10 grand maxi) et accroître leur compacité. Pour ce dernier point, il faut constituer des groupes les plus homogènes possibles (pas question de visser et de faire éclater le groupe) et rouler le plus à droite possible. En file indienne obligatoirement  lorsque la voie est étroite. A la rigueur deux de front serrés à droite lorsque double voie pleinement matérialisée (cela réduit la longueur du groupe et facilite les dépassements).
2 – Les sorties par vent prononcé :
Le danger principal et très très présent réside dans les rafales, en particulier par vent de travers. On se fait subitement déporter et on chute dans le meilleur des cas seul(e) dans un fossé moussu et dans le pire sur la chaussée en entraînant les copains et à la merci des autres véhicules.
Si ce risque n’épargne absolument personne, il est multiplié pour les personnes de faible corpulence, pour les personnes peu à l’aise techniquement sur le vélo (débutants ou convertis sur le tard) et pour ceux présentant des soucis de vue. Tout le monde cherchant à s’abriter, la proximité s’accroît et la réactivité est clé.
Enfin, contrairement au brouillard, ce risque s’accroît fortement en fin de sortie car chacun est éprouvé physiquement, le vent va forcissant tout au long de la montée du soleil et le traffic s’accroît avec la proximité de l’agglomération que l’on rejoint !
Pour y remédier :
– soit on évite de se retrouver présent ces jours là. Chacun doit mesurer les risques pour soi et pour/en provenance des autres.
– soit/et on va rechercher systématiquement un parcours moins venté. A cet égard, pour les sorties de 2,5 et plus, l’expérience montre qu’il faut sortir le plus rapidement possible des vallées de l’Hers et de la Saune. La vallée du Tarn présente quasi-systématiquement des forces de vent divisées par deux ou trois (autan comme vent d’Ouest).
Autre possibilité : choisir d’affronter le vent de face en limitant à l’aller comme au retour le vent de travers. Mais personnellement je ne connais que très peu de parcours qui ne comprennent aucun segment sans vent de travers…
Bref, on fait un sport dangereux et les pépins font partie intégrante d’une vie de cycliste. Déjà qu’on ne contrôle pas tous les facteurs, autant agir pleinement sur les leviers que nous pouvons maîtriser. Entre sauter (ou décaler) ne sortie et se retrouver blessé (voire pire), il n’y a pas photo.
Benoît (pour le bureau)